Le PDG d’Atos, David Layani, se trouve sur le point d’entrer dans l’arène pour un face-à-face crucial avec Daniel Kretinsky. Ce duel s’annonce comme un moment clé qui suscite l’attention et l’effervescence dans le monde des affaires. Plongeons ensemble dans les enjeux de cette confrontation épique qui pourrait bien redéfinir le paysage économique actuel.
Atos : Le duel décisif entre David Layani et Daniel Kretinsky
Le sort d’Atos, l’ex fleuron informatique français et de ses 95 000 salariés, est en suspens alors que deux offres finales de sauvetage ont été soumises au conseil d’administration. C’est un duel décisif qui se profile entre David Layani, le PDG d’Atos, et Daniel Kretinsky, le milliardaire tchèque. Les enjeux sont énormes, car le choix du conseil d’administration déterminera qui sera le mieux placé pour sortir le groupe de l’ornière après plusieurs années de difficultés financières.
Une offre commune entre David Layani et une majorité des créanciers d’Atos
Dans cette bataille pour l’avenir d’Atos, David Layani a réussi à rallier une majorité des créanciers à sa cause. Selon des sources, environ 60% des créanciers obligataires, soit 2,4 milliards d’euros, ont co-signé une nouvelle offre commune avec le PDG. De plus, plusieurs banques internationales qui détiennent 60% de la dette bancaire ont également apporté leur soutien. Au total, David Layani estime pouvoir compter sur les deux tiers des créanciers nécessaires pour valider un accord lors de la période de conciliation.
Les banques françaises restent en retrait
Alors que les créanciers se rangent majoritairement du côté de David Layani, les banques françaises quant à elles, se tiennent en retrait. Le ralliement de BNP Paribas à Daniel Kretinsky a semé la confusion parmi les autres banques françaises qui détiennent 38% de la dette bancaire d’Atos. Certaines, comme Société Générale, CIC et Natixis, membres du comité de pilotage des négociations bancaires, ont penché en faveur de l’homme d’affaires tchèque tout en gardant une option ouverte avec David Layani. En revanche, les institutions étrangères, comme Commerzbank, Barclays et ING, ont préféré soutenir l’offre du PDG d’Atos.
Le projet de David Layani pour sauver Atos
Le projet de David Layani repose sur l’effacement d’une partie de la dette d’Atos, à hauteur de 2,9 milliards d’euros, soit environ 60% de la dette totale du groupe. Il défend également la préservation de l’intégrité d’Atos, de l’infogérance au digital et au cloud. En termes de gouvernance, le PDG de OnePoint prévoit que lui-même devienne président d’Atos, tandis que Walter Butler, son partenaire, détiendrait 21% du capital de l’entreprise. Cependant, ces chiffres sont sujets à modification et doivent encore être discutés et validés par le conseil d’administration.
Daniel Kretinsky et son projet plus sombre
En face, Daniel Kretinsky présente un projet plus radical, avec un effacement de près de 80% de la dette d’Atos, soit 4,8 milliards d’euros. Il envisage également une éventuelle scission de la division digitale du groupe. L’homme d’affaires tchèque met en avant les baisses de marges d’Atos et les coûts supplémentaires liés aux contrats déficitaires, aux plans de retraite et aux restructurations. Il faut noter que les chiffres avancés par Daniel Kretinsky ont été revus à la baisse récemment, mais sa vision n’a pas changé.
Le choix difficile du conseil d’administration
Le conseil d’administration d’Atos aura la lourde tâche de trancher entre les deux propositions. Bien que la majorité des créanciers penche en faveur de David Layani, rien n’est encore joué. Les délibérations seront nécessaires pour analyser les offres dans leur ensemble. Il est à noter que certaines sources qualifient les deux offres de « bonnes propositions », ce qui montre la difficulté du choix qui attend le conseil d’administration. La décision devra être prise rapidement afin de mettre fin à l’incertitude qui entoure l’avenir d’Atos.