Plongeons au cœur de l’action avec deux jours de tests intenses sur le circuit olympique d’Élancourt ! Mais pourquoi cette soudaine renaissance de l’événement ? Découvrons ensemble les raisons de ce retour au sommet de l’adrénaline sportive.
Un (faible) enjeu de préparation
L’enjeu de préparation physique et foncière n’est pas le principal moteur d’un retour à Élancourt. En septembre, les équipes présentes avaient amassé toutes les données nécessaires. « On connaît exactement à la seconde le temps des trois difficultés, des montées, des descentes, le degré des pentes, explique Yvan Clolus, le manager des Bleus. Ensuite, c’est de la modélisation. On a tout mesuré pendant le test-event, pour que les athlètes puissent aller chercher près de chez eux ce qui s’en rapproche le plus, avec des microcircuits, et se dire ‘Qu’est-ce qui ressemble le plus à un petit rocher près de chez moi qui fait à peu près 1,5 m.’ Il y en a même dont les familles les aident à recréer quelques trucs persos. »
Un enjeu matériel
L’un des enjeux de ces deux jours se niche plutôt dans les détails de la mécanique, liés au parcours spécifique des JO. Et ainsi venir confirmer le travail effectué pendant les six derniers mois. « Ce ne sont pas les mêmes choses qui posent problème à chacun, éclaire Clolus. Et ça a pu être d’autres réflexions (à partir de septembre). Par exemple, qu’est-ce qui ressemble le plus à Élancourt pour que je puisse tester tel ou tel matériel dans les neuf mois qui me séparaient des JO. C’est faire du testing mais à distance. »
La championne du monde française, qui arrive à Élancourt ce mardi après-midi, confirme que ces deux jours sont une étape nécessaire : « Rien n’est encore fixé (pour le choix du cadre et des pneumatiques), on a décidé qu’on allait rouler à nouveau dessus pour valider les choix à ce moment-là. Tout dépend aussi de la façon dont le circuit a évolué pendant l’hiver. »
Un fort enjeu d’adaptation
Car voilà le coeur de ces deux jours. Le VTT est une discipline au décor vivant : en pleine nature et sans passage, les broussailles regagnent du terrain. « Là où c’est difficile, c’est en ce moment, avec la végétation qui pousse au taquet, Yohann Vachette, ex-vététiste de haut niveau à la manoeuvre de l’aménagement avec son entreprise Bike Solutions. Dès que tu ne roules plus, la nature reprend ses droits et avec la pluie, ça ‘décompacte’. Heureusement qu’il y a ces entraînements qui vont venir compacter la piste. »
Un mois après le test olympique, l’UCI avait fourni un rapport ciblant des réaménagements. Le circuit n’a pas radicalement changé depuis, mais des adaptations ont eu lieu. Une réception de saut au faîte du parcours par-ci, un passage élargi par là. « L’UCI veut un billard, une sorte de jardin japonais. Mais il faut que ça ne soit pas tout clean, qu’on garde ce côté un peu technique et que ça reste du VTT », s’amuse le concepteur de la piste.
Deux mois exactement séparent ces deux jours d’entraînement de la compétition. »Maintenir une piste clean entre la fin des travaux de livraison et l’événement est toujours un sujet pour toutes les olympiades », rappelle Vachette. Pas de secret pour maintenir une piste en état et la compacter de la meilleure manière, « il faut faire des passages, des passages, des passages ». « Il faudrait du monde qui roule chaque semaine dessus » jusqu’aux Jeux, souhaite le concepteur français.