Interdiction préfectorale de la conférence sur la Palestine de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan à Lille
La préfecture du Nord a interdit la tenue de la conférence sur la Palestine prévue à Lille, réunissant Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan, candidate aux élections européennes. Selon la préfecture, le nouveau lieu choisi par les organisateurs n’était pas conforme en matière de sécurité.
La France insoumise a vivement réagi à cette décision, qualifiant d’acharnement cette interdiction en plein période électorale et dénonçant un grave précédent pour la démocratie.
Pressions politiques et controverses
Cette interdiction fait suite à des pressions politiques de plusieurs élus de Renaissance, du Rassemblement national (RN) et des Républicains (LR) qui réclamaient l’annulation de la conférence. L’utilisation du logo de l’association organisatrice, Libre Palestine, a été pointée du doigt par ces élus. Certains estiment que ce logo nie l’existence de l’État d’Israël.
Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, avait notamment demandé l’interdiction de la conférence en dénonçant le fait que le logo affiche un territoire englobant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza. De son côté, le vice-président de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu (RN), avait évoqué la probable tenue de propos antisémites lors de la conférence.
Le logo de l’association Libre Palestine
L’association Libre Palestine a assuré que son logo ne niait en aucun cas l’existence d’Israël. Selon l’association, ce logo représente une région du monde en proie à un processus de colonisation, et dont les frontières sont encore l’objet de luttes. Elle précise également qu’elle n’a jamais promu la haine ni proféré des propos antisémites.
Le parti dénonce un acharnement intolérable
Face à cette interdiction, La France insoumise a décidé de déposer une demande auprès de la préfecture pour un rassemblement public avec prise de parole de Jean-Luc Mélenchon contre la censure et pour la paix. Le parti dénonce un acharnement intolérable et estime que cette décision porte gravement atteinte à la démocratie.
Il est à souligner que cette conférence était portée par une association enregistrée en préfecture et agréée par l’université, dans le respect des règles établies par les universités françaises. Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs multiplié ces dernières semaines les conférences dans les universités de plusieurs villes françaises.
La décision d’interdire cette conférence suscite de vifs débats sur la liberté d’expression et de réunion en France.