Contre les fermes-usines : Pourquoi il faut refuser les permis de polluer
Le gouvernement persiste dans sa volonté ridicule d’opposer agriculture et environnement avec un nouveau projet de décret. Ce dernier est présenté comme une solution à la crise agricole, mais en réalité, il offrirait un permis de polluer à certaines fermes-usines. Il est temps de s’opposer à cette décision et de comprendre les raisons qui motivent notre refus.
Les fermes-usines et leurs impacts sur l’environnement
Les fermes-usines sont des installations agricoles de grande taille qui tiennent plus de l’usine que de la ferme traditionnelle. Elles sont spécialisées dans l’élevage intensif et sont souvent critiquées pour les conséquences néfastes qu’elles causent sur l’environnement.
Ces fermes-usines ont des impacts délétères importants sur l’eau, l’air et les sols. Des accidents peuvent notamment entraîner une destruction de la biodiversité aquatique pendant plusieurs années. Plus il y a de fermes-usines sur un territoire, plus la pression et les risques sur l’environnement sont importants.
La réglementation actuelle et son insuffisance
Aujourd’hui, les fermes-usines sont encadrées par une réglementation qui les contraint à obtenir une autorisation avant de démarrer leur activité. Cette autorisation est conditionnée à la réalisation d’une évaluation environnementale. Celle-ci est indispensable pour prévenir les conséquences néfastes de ces exploitations agricoles.
Cependant, la réglementation actuelle ne concerne qu’un nombre limité de fermes-usines. Avec ce nouveau projet de décret, le gouvernement prévoit de dispenser une grande partie des fermes-usines de l’obligation d’effectuer une évaluation environnementale.
Les seuils de dispense d’évaluation environnementale
Le projet de décret prévoit des seuils à partir desquels les fermes-usines seraient dispensées de réaliser une évaluation environnementale. Ces seuils seraient revus à la hausse :
- De 40 000 à 85 000 emplacements pour les élevages intensifs de volaille, soit plus du double !
- De 2 000 à 3 000 emplacements pour les porcs de production.
- De 750 à 900 emplacements pour les truies.
Cette décision est aberrante, car elle permettrait à un nombre beaucoup plus important de fermes-usines de fonctionner sans aucune évaluation de leurs impacts environnementaux.
Donner son avis pour s’opposer au projet de décret
Il n’est pas trop tard pour agir ! Le gouvernement a lancé une consultation publique sur ce projet de décret. Il est donc possible de donner son avis et d’exprimer son mécontentement jusqu’au 17 mars 2024. Une mobilisation massive de la société civile permettrait de montrer une opposition forte au gouvernement.
Il est essentiel de refuser ces permis de polluer, car ce sont les normes environnementales qui préservent notre environnement et notre santé. Les véritables responsables de la crise agricole sont l’industrialisation massive de notre système de production et les politiques commerciales ultra-libérales menées depuis des décennies.
Refuser les permis de polluer pour les fermes-usines, c’est choisir de préserver l’environnement, la biodiversité et notre santé. Agissons ensemble pour un avenir durable.