Les créanciers obligataires prennent position
Les détenteurs d’obligations de la société Atos, dont la valeur a chuté à moins de 200 millions d’euros, ont décidé de prendre les choses en main. Avec la moitié de la dette de 4,8 milliards d’euros, les hedge funds et autres créanciers obligataires n’ont plus l’intention de rester passifs. Ils envisagent de proposer une offre dans laquelle ils apporteraient la totalité de l’argent frais et prendraient ainsi le contrôle de l’entreprise. Ils se considèrent comme les « propriétaires virtuels » d’Atos.
Une position solide face aux potentiels acheteurs
Si des industriels manifestaient leur intérêt pour acquérir Atos, les créanciers étudieraient leurs propositions. Cependant, ils affirment ne pas avoir besoin de l’aide de qui que ce soit. Ils sont confiants dans leur capacité à reprendre le contrôle de l’entreprise et à résoudre la situation financière difficile dans laquelle elle se trouve actuellement.
Une alliance entre les créanciers obligataires
Les créanciers obligataires d’Atos ont décidé de se regrouper afin de renforcer leur position dans les négociations. Les détenteurs d’obligations à échéance 2024-2025, tels que les hedge funds Boussard & Gavaudan, D.E. Shaw, Tresidor Investment Management et Syquant Capital, ont conclu un accord avec les investisseurs à plus long terme tels que le spécialiste de la protection sociale AG2R, les gestionnaires d’actifs Schelcher Prince Gestion (Arkéa), OFI (Aéma) et Amundi, ainsi que les banques privées Lombard Odier et Pictet, qui détiennent des obligations jusqu’en 2029.
Cette alliance entre les différents créanciers obligataires permet d’exercer une pression supplémentaire lors des négociations et de maximiser leurs chances de reprendre le contrôle de l’entreprise.