Le coût croissant de la construction de centrales nucléaires EDF hors-sol

Explosion des coûts et des délais

La construction de centrales nucléaires EDF hors-sol fait face à un problème majeur : l’explosion des coûts et des délais. Le modèle de réacteur à eau pressurisée européen, appelé EPR, est devenu un véritable fiasco économique et industriel international. Malgré cela, le gouvernement français persiste dans son engagement envers EDF et prévoit même la construction de nouveaux réacteurs EPR2.

Les chantiers des réacteurs EPR ont tous connu des retards considérables et des dépassements de coûts colossaux. Par exemple, le réacteur EPR de Flamanville en France accuse un retard de près de 12 ans et son coût a déjà été multiplié par six. Ce constat est le même pour tous les projets d’EPR à travers le monde.

Ces retards et ces dépassements de coûts mettent en évidence les problèmes rencontrés lors de la construction de ces centrales nucléaires EDF hors-sol. Malgré les promesses d’EDF selon lesquelles les réacteurs nucléaires seront de moins en moins chers à produire grâce à un effet de série, il est peu probable que cela soit le cas. Selon les estimations, le « nouveau nucléaire » coûtera très cher et il est peu probable qu’il soit livré selon le calendrier annoncé.

Un projet économiquement fragile

En plus des problèmes de coûts et de délais, la rentabilité des centrales nucléaires EDF hors-sol est également remise en question. Selon les estimations de Greenpeace France, le coût de l’électricité fournie par ces centrales sera bien plus élevé que le tarif actuel. Cela risque de peser lourdement sur les finances publiques et les contribuables.

Il est important de souligner que chaque milliard dépensé dans ce « nouveau nucléaire » est un milliard qui ne peut pas être investi dans des solutions concrètes pour la transition énergétique, telles que l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. La relance du nucléaire fait diversion face à l’urgence climatique et les milliards gaspillés dans ce projet pourraient être utilisés de manière beaucoup plus efficace.

L’illusion de la relance nucléaire

Le rapport de Greenpeace met en évidence le fait que les estimations de coûts et de délais annoncées par EDF ne sont pas crédibles à ce jour. L’entêtement du gouvernement dans ce projet remet en question sa capacité à prendre des décisions réfléchies et à garder la transparence nécessaire.

La poursuite de ce projet compromet les objectifs de transition énergétique de la France et de l’Europe. Il est temps pour le gouvernement d’entendre raison et de sortir de l’illusion du nucléaire comme énergie salvatrice. Les milliards qui seraient gaspillés dans cette technologie coûteuse et risquée pourraient être investis dans des solutions plus durables et réellement bénéfiques pour l’environnement.

Il est urgent de mettre en place des mesures de sobriété et d’efficacité énergétiques, ainsi que de développer les énergies renouvelables. La transition énergétique ne peut pas se faire en se basant sur des illusions, mais doit être construite sur des projets concrets et durables.