Jeanne, une jeune Bretonne de 25 ans, partage son témoignage après l’attaque au couteau survenue à Sydney

Jeanne, une jeune Bretonne de 25 ans, partage son témoignage après l’attaque au couteau survenue à Sydney

Le samedi 13 avril, une attaque au couteau a eu lieu dans un centre commercial de Sydney, en Australie, causant la mort d’au moins six personnes et blessant huit autres. Parmi les témoins de ce drame, Jeanne, une jeune Bretonne de 25 ans, a accepté de partager son récit avec le journal Ouest-France.

Une journée comme les autres qui tourne au cauchemar

Ce jour-là, le centre commercial Westfield Bondi Junction était bondé, comme à son habitude. Jeanne, originaire de Kervignac, une petite commune près de Lorient dans le Morbihan, travaille dans une boutique de vêtements du centre depuis novembre dernier. Mais ce samedi-là, sa vie va basculer.

Après être descendue à la réserve située au sous-sol, elle remonte et constate que les allées sont désertes, entourées de boutiques fermées. C’est alors qu’elle entend trois coups de feu. Prise de panique, elle se précipite vers la boutique où elle travaille, mais la porte vitrée est verrouillée. Sa manageuse, elle aussi effrayée, a du mal à l’ouvrir. Au bout de quelques instants qui lui semblent une éternité, Jeanne parvient à rentrer à l’intérieur où se trouvent déjà neuf autres personnes.

Des minutes d’angoisse et d’incertitude

Une fois à l’intérieur, Jeanne découvre qu’une femme de 35 ans a été poignardée dans le ventre par l’assaillant quelques minutes plus tôt. La victime perd beaucoup de sang et souffre énormément. Les minutes qui s’écoulent avant l’arrivée des secours paraissent interminables pour Jeanne et les autres personnes présentes dans la boutique. La peur de ne pas savoir s’il y a un deuxième agresseur armé, la crainte d’une fusillade, tous ces scénarios tragiques lui traversent l’esprit.

Un traumatisme difficile à surmonter

Après que le suspect a été neutralisé et que les secours ont pris en charge la victime, les personnes présentes dans le centre commercial sont évacuées. La scène qui se déroule devant les yeux de Jeanne est surréaliste, avec des hélicoptères qui survolent le lieu et des policiers partout. Elle pense à la femme blessée et se demande si elle se remettra de ses blessures.

Le traumatisme de cette attaque ne quitte pas Jeanne. Les scènes de foule, les bruits, les cris l’alertent et la mettent en état d’alerte permanente. Elle avoue se sentir triste et vidée, mais ne se considère pas légitime pour se plaindre alors que des personnes ont perdu la vie et que des familles sont touchées.

Le dilemme de Jeanne

Jeanne est maintenant confrontée à un dilemme. Doit-elle retourner travailler au centre commercial qui reste fermé depuis l’attaque, ou bien rentrer plus tôt que prévu en Bretagne ? Elle pense aux souvenirs douloureux qui pourraient la hanter en y retournant, mais se dit aussi que cela pourrait l’aider à surmonter cette épreuve. Elle aspire à rester courageuse pour ne pas s’effondrer, et ne veut pas que son expérience se résume à ce drame.

En partageant son témoignage, Jeanne offre un aperçu de l’horreur qu’elle a vécue ce jour-là à Sydney. Sa volonté de résister à la peur et de ne pas laisser les terroristes gagner est admirable.